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cogitamus

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3 juillet 2009

Attention! Dernier conseil!

Chers élèves,

                

J'espère que vos oraux se déroulent pour le mieux et que vous ne souffrez pas trop de la chaleur.
Je n'ai pas eu le temps de mettre en ligne des éléments du corrigé car j'ai très peu de temps entre les copies à corriger et les oraux à faire passer...
Mais le sujet de bac ES était difficile, en particulier pour le sujet d'invention, presque suicidaire. J'espère que vous vous êtes souvenus de mes conseils et que vous ne l'avez pas-ou peu- choisi.

Pour les STG, la question était un peu difficile, le reste plus abordable. Je vous promets des éléments de correction dès que possible (à partir de mercredi prochain, je pense).

Mais je tenais avant tout à vous mettre en garde pour les oraux: TRAITEZ la PROBLEMATIQUE que l'on vous donne!!! Au bout de trois jours d'oraux, je constate qu'un élève sur 2 ne le fait pas.
Et révisez vos textes complémentaires! Rien de pire que de voir un élève qui découvre la liste le jour J.

Bon courage à tous (et bonnes vacances aux quelques chanceux délivrés: Kheira, Ibrahim, Anaïs, Smahane, Sébastien... et les autres)

Mme LASSEGUE

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21 juin 2009

Avis à tous les curieux...

Si vous avez besoin de savoir... Si vous voulez vous rassurer ou vous angoisser davantage...
Je mettrai en ligne des éléments de corrigé du baccalauréat 2009 une fois les épreuves écrites derrière vous.
A vous de voir si vous voulez ou non les consulter...

21 juin 2009

Petits conseils de dernière minute pour l'écrit

ATTENTION à ces fautes récurrentes qui polluent vos copies! Souvenez-vous:

1. Conseils ORTHOGRAPHE

- que malgré s'écrit sans "s"
- que champ ne prend pas de "s" et que l'on dit "un champ lexical" sans "e"
- que "assonance" ne prend qu'un "n" mais que "allitération" prend deux "l"
- que "notamment" prend deux "m" et s'écrit avec un "a"
- que "langage" ne prend pas de "u", contrairement à "langue"
- que "français" a une cédille

2. Conseils CONJUGAISON:
- que le PASSE SIMPLE n'a pas d'accent circonflexe sauf à la première et deuxième du pluriel.
- que les terminaisons de l'imparfait sont: ais, ais, ait, ions, iez, aient.
- qu'il y a toujours un "S" à la deuxième personne du singulier sauf pour l'impératif présent des verbes du premier groupe (ex: Chante!)
- que l'auxiliaire avoir se conjugue ainsi: "j'ai", "tu as", "il a", "nous avons", "vous avez", "ils ont".
- que le pluriel d'un verbe est en "nt".

3. Conseils GRAMMAIRE:
- que les participes passés employés avec l'auxiliaire "être" s'accordent avec le sujet.
- que les participes passés employés avec l'auxiliaire "avoir" ne s'accordent jamais avec le sujet, mais s'accordent avec les COD si celui-ci est placé avant.
- que "a" ne prend pas d'accent quand on peut le remplacer par "avait".
- que "ou" ne prend pas d'éccent quant on peut le remplacer par "ou bien"
- que "son" ne prend pas de "t" quand on peut le remplacer pas "ses" au pluriel.

4. Conseils METHODE:
- que les TITRES des œuvres se soulignent et les titres des recueils en poésie, mais pas le titre du poème, entre guillemets,
- que votre introduction doit avoir une PROBLEMATIQUE
- que la question du sujet de dissertation doit apparaitre dans l'introduction mais que ce n'est pas LA PROBLEMATIQUE;
- que dans un commentaire, chaque partie a une transition;
- que vous devez laisser de grands espaces entre chaque partie,VISUELLLEMENT, il faut de GROS BLOCS
- que l'on ne revient pas à la ligne dans une introduction ni dans une conclusion,
- que chaque argument repose sur une analyse précise et sur une citation du texte, suivie des références entre parenthèses.
- qu'il faut éviter les ouvertures un peu faciles sur des questions philosophiques auxquelles on ne peut répondre (ex: Mais qu'est-ce que le bonheur?)  ou sur des remarques banales comme: "On court toujours après le bonheur..;"
- que vous ne devez JAMAIS dire JE!
- que vous devez parler du texte et non de ce que vous savez sur la vie de l'auteur,
- que vous devez vous laisser du temps pour vous relire
- que vous devez y croire et rester si possible les 4 heures!

Bon courage à vous tous! Et bona fortuna!


Mme Lassègue

20 juin 2009

Sondage: votre utilisation du blog?

Auriez-vous quelques conseils à me donner quant à l'existence du blog?
1. Au cours de l'année, l'avez-vous consulté?
a. Une fois par curiosité         b. Au moment de la fin de l'année pour les révisions         c. Assez régulièrement?

2. Le trouvez-vous simple d'usage?
a. Oui                                b. Cela pourrait être amélioré                              c. Non

3. Qu'aimeriez-vous trouver en plus sur ce blog? (réponse libre)

4. Me conseillez-vous de renouveler l'expérience avec d'autres classes?
a. Oui                               b. A condition d'améliorer le système                  c. Cela ne sert à rien

Merci par avance pour vos réponses.

20 juin 2009

Fiche Méthode Objet d'étude Première Le texte de

Fiche Méthode Objet d'étude Première

Le texte de théâtre

RAPPEL : Théâtre et REPRESENTATION :

Etudier un texte de théâtre, c'est ne jamais perdre de vue qu'il est destiné à être représenté, c'est-à-dire joué par des comédiens devant un public. L'écriture dramatique, outre ses caractéristiques communes avec les autres genres permet au lecteur donc d'imaginer sa mise en scène.

Le texte théâtral se limite aux paroles prononcées par les protagonistes auxquelles s'ajoutent des indications sue le contexte spatio-temporel et sur les déplacements et les gestes des personnages.

a) La double énonciation : les personnages se parlent entre eux, mais, alors qu'ils font mine de ne pas s'adresser au public, ils renseignent celui-ci sur l'action, le caractère des personnages. Ce phénomène est particulièrement intéressant à observer dans les procédés d'Exposition et dans les apartés ou, justement il y a rupture de cette double énonciation, rupture du « quatrième mur », rupture de l'illusion théâtrale.

 

b. Les différents niveaux d'interprétation du texte théâtral :

Ce phénomène souligne les différents niveaux d'interprétation du texte théâtral.

- le metteur en scène propose sa lecture de la pièce, lecture qui varie d'un metteur en scène à l'autre, d'une époque à l'autre

- les comédiens la jouent avec leur corps, leur voix : ils l'interprètent.

- enfin, le spectateur assiste à une représentation qui est le choix d'un metteur en scène.


c) La parole théâtrale :

Le texte théâtral comporte d'une part des didascalies, qui donnent au lecteur et au metteur en scène des indications sur le décor et sur les personnages et d'autre part les paroles prononcées par les comédiens. Le dialogue échange de propos entre deux personnages au moins, est le cas le plus fréquent mais il existe d'autres types de répliques, aux fonctions spécifiques :

le monologue : le personnage est seul, face au public, fait le point, exprime des projets, un dilemme...

les apartés : ils révèlent les intentions des personnages lorsque le comédien prononce à haute voix des pensées que les autres personnages en scène ne sont pas censés entendre.

les stichomythies : ce sont des échanges de répliques très brèves, caractéristiques des scènes d'affrontement.

les tirades : ce sont de longues répliques qui permettent de développer une argumentation ou un récit.

 

d) La structure de l'intrigue :

En France, le texte de théâtre est traditionnellement découpé en actes (chiffres romains I, II etc...), eux-mêmes subdivisés en scènes (chiffres arabes : 1, 2, 3...).

Un acte représente une unité d'action : la tragédie ique en comporte 5.

Une scène est fondée sur l'entrée ou la sortie des personnages.

 

L'intrigue est constituée :

de l'exposition : situé au début de la pièce, elle présente les personnages, la situation dramatique, les registres de la pièce...

les nœuds dramatiques : au cœur de l'intrigue, c'est le moment où s'exprimes les plus fortes tensions.

les péripéties : suscitent l'intérêt du specatteur oar des rebondissements, des coups de théâtre.

le dénouement : clôt la pièce par la résolution du conflit.

 

e) Le conflit : au théâtre le conflit a un sens plus large que dans la conversation courante, il désigne tout dialogue entre deux personnages.

Le conflit détermine la position du dominant (le personnage à qui le dominé vient demander quelque chose) et du dominé (celui qui vient demander quelque chose au dominant). L'évolution de ce rapport qui peut s'observer notamment à partir du «  temps de parole », de la longueur des répliques respectives, permet de déterminer les mouvement de la scène, une scène typique permettant d'observer une inversion de ces rapports Dominant/dominé au cours de la scène, ce qui fait du même coup avancer l'action, par une résolution des conflits.
A partir du même rapport dominant/ dominé, on peut observer le rôle effectif du dominé : qui est, dans la tragédie notamment, le confident et n'est, quelquefois, que le faire valoir du personnage principal, qui, sans lui serait dans un monologue.

Dans le comédie, les personnages type qui incarnent les rapports dominants/dominés sont : le maître et son valet.

f) La dramaturgie : C'est l'art de raconter une histoire (qu'on appelle fable, au théâtre) selon des règles qui vont évoluer en fonction des époques et des mouvements littéraires. On distingue ainsi la dramaturgie ique, dont les règles firent édictées par Boileau au XVII° siècle :

-les trois unités (unité de lieu, unité de temps et unité d'action),

-les bienséances et une dramaturgie épurée qui plaise et qui soit rationnelle.

 

La dramaturgie Romantique qui prendra le contre-pied de la dramaturgie ique, en proposant une autre typologie des personnages (les parias et les petits sont souvent au devant de la scène dans la dramaturgie romantique), une esthétique du mélange des genres et une dramaturgie des tableaux juxtaposés proposant plusieurs actions parallèles.

Voir pour en savoir plus : la préface de Cromwell de Victor Hugo et le Bataille d'Hernani.

 

g) Procédés :
Suspense et ironie dramatique : au théâtre, le dramaturge peut jouer sur deux notions essentielles :
- le suspense : le spectateur ne sait pas ce qui va arriver et est dans la même tension que les personnages.
- l'ironie dramatique : le spectateur sait ce qui va arriver au personnage  (cas typique de la tragédie) et la tension dramatique se déplace du quoi ?( que va-t-il arriver ?) au comment ? (Comment va-t-on arriver à l'issue annoncée aux spectateurs et inconnue des protagonistes ?)

Le théâtre n'est guère qu'une combinatoire de ces deux procédés  pour entretenir la tension dramatique :
- suspense : le coup de théâtre, événement imprévu qui vient surprendre tout le monde et permettre la résolution des conflits. Le deus ex machina.
- ironie dramatique ; le quiproquo. Où l'effet d'annonce est essentiel.

h) les didascalies :

C'est la partie narrative du texte de théâtre , les concessions minimales faites à la narratologie pour le dramaturge dont le texte, normalement, doit être donné à la libre interprétation du metteur en scène et des comédiens.
On observe que les didascalies gagnent en importance au fil des siècles, notamment à partir du XIX° siècle, qui inventa la notion de mise en scène.
On distingue les didascalies externes, qui rappellent le dispositif scénique ou les intentions du dramaturges pour éviter les dérives de la mise en scène ou les contresens du metteur en scène,et les didascalies internes qui concernent plutôt le jeu des comédiens et qui sont contenues dans le texte de théâtre.

 

i) Le travail de metteur en scène :

Jusqu la fin du XVIII°, le travail de metteur en scène n'est pas une activité spécifique et reconnue. Ce sont souvent l'auteur, en ajoutant des didascalies, ou bien les comédiens eux-mêmes qui héritent de cette charge. Mais, à l'époque de Diderot et Beaumarchais apparaît la nécessité d'un metteur en scène.

Le texte et les didascalies :
La plupart des dramaturges prévoient des didascalies , ce qui guide le metteur en scène.

Le texte offre aussi des indications spatiales, les répliques comportent des indications qui aident le metteur en scène à organiser l'espace scénique.

 

Les volontés de l'auteur :

Le genre de la pièce est une indication pour la représenter. Corneille a hésité entre tragédie et tragi-comédie, pour opter pour tragédie, ce qui montre sa volonté de faire dominer registre pathétique et tragique.

 

Le texte peut aussi être accompagné d'indications paratextuelles de l'auteur sur la direction des acteurs et sur la manière dont ils doivent jouer leur rôle.

 

Il n'est pas rare qu'un texte théorique propose des indications de mise en scène ou une interprétation de sa pièce par son auteur.

 

Au XIX° et XX°, les auteurs tendent à multiplier les indications et les avis sur la re-présentation (présentation nouvelle) de leur pièce.

Mettre en scène, c'est faire un choix d'interprétation de la signification générale de la pièce.

Le metteur en scène s'est, au fil du temps, donné le choix de suivre ou non les indications de l'auteur, entrant parfois en rivalité avec l'auteur, voire en contradiction.

 

 

 

ATTENTION : Pensez bien que votre objet d'étude en Première est «  théâtre : texte et représentation ». Vous pouvez donc être amenés à réfléchir sur autre chose que le texte de théâtre et à vous intéresser aux différents aspects de la représentation théâtrale :
- le notion de parti pris de mise en scène : comment jouer telle pièce aujourd'hui ? Quelle transposition peut-on proposer au public contemporain qui puisse mettre en valeur une interprétation de la pièce ?
- quelle atmosphère mettre en place avec les éclairages, l'ambiance sonore, le fond de scène sur lequel peuvent être projetées des photos, des images...
- quelle esthétique peut-on proposer par les costumes, leur époque, leur couleur, leur matière ?
- quel dispositif scénique peut-on mettre en place pour mettre en valeur le texte de théâtre?
Autant de pistes que vous pouvez être amenés à explorer dans un sujet d'écrit ou dans la partie «  entretien » de votre oral.

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16 juin 2009

Dernier rendez-vous

Chers élèves,

           Pour les plus courageux d'entre vous, demain, c'est notre dernier jour de révisions. J'aurai l'occasion de vous adresser tous mes meilleurs vœux de réussite.
Pour les autres, bonne chance et longue route à vous. Je ne pense pas vous revoir à Lumière l'an prochain puisque tout laisse à penser que je serai appelée vers de nouveaux horizons à la rentrée 2009.

Restez bien connecté car je n'ai pas encore mis sur le blog tout ce que je souhaitais y mettre.

Bonnes révisions et bon courage,
Mme Lassègue.

16 juin 2009

Corpus de textes des STG

16 juin 2009

Textes à présenter pour les oraux

8 juin 2009

Rappel des notions de seconde en poésie

RAPPEL des notions de seconde

Définition :

En latin, on différencie la prose du vers : « prosus » désigne « ce qui va droit », sans souci de parallélismes ni de répétitions sonores, alors que « versare » signifie « revenir en arrière », désignant une production attentive aux rythmes et aux sonorités.

Rime et sonorité :

a. Les rimes :

  • Les fins de vers se répondent par la répétition d’un ou de plusieurs sons : les RIMES.

  • La qualité d’une rime dépend du nombre de sons en communs : elle est dite « pauvre» pour un son (violon/ chanson) «suffisante» pour deux sons (nuire/ sévir), ou riche au-delà.

  • Les rimes ont une nature : quand elles se terminent par un e muet, elles sont Féminines (pire/ satire), toutes les autres sont masculines (maison, passion, rigueur…)

b. Les assonances et allitérations :

  • A l’intérieur même des vers, une même voyelle peut être répétée : on parle d’assonance

  • Quand c’est une consonne, c'est une allitération EX : « Ô, douce, ardeur, que des yeux de ma dame… »

Strophes et formes :

  1. Strophe :

  • c’est l’unité formelle du poème, fondée sur un système de rimes. Le quatrain est une strophes de quatre vers où les rimes sont croisées (ABAB) ou embrassées (ABBA).

Ex : Avecque mon amour naît l’amour de changer,

       J’en aime une au matin ; l’autre au soir me possède ;

       Premier qu’avoir le mal, je cherche le remède

       N’attendant être pris que pour me désengager. » N. Vaquelin des Yveteaux, Recueil de vers.

b. Les formes fixes :

Quand une forme devient usuelle et se transmet, on la nomme forme fixe.

  • la ballade, forme privilégiée au Moyen âge comporte trois strophes fondées sur les mêmes rimes et un refrain.

  • le sonnet est composé de deux quatrains et de deux tercets.

Métrique :

Le vers est considéré comme un mètre dont la mesure dépend du nombre de syllabes :

  • l’octosyllabe, vers de huit syllabes utilisé aussi bien dans la poésie épique que lyrique.

  • le  décasyllabe vers de dix syllabes, malgré ses origines épiques ( La chanson de Roland)devient le vers lyrique par excellence.

  • l’alexandrin vers de douze syllabes, il devient le grand vers lyrique.

Scansion :

La prononciation du vers est codifiée : le e final ne se prononce pas en fin de vers. A l’intérieur du vers, on le prononce quand le mot suivant commence par une consonne (inversement quand le mot suivant commence par une voyelle, on l’élide).

Ex : Comme la branche  au gré du vent (celui en gras se prononce, celui souligné s’élide)

  • le vers se lit en respectant toutes les liaisons.

  • la diérèse dissocie en deux syllabes ce que la prononciation courante envisage en une syllabe. le procédé inverse est la synérèse.

Ex : Pardonnez-lui Madame un peu de défi-ance.

Les arts poétiques

Un art poétique est un ensemble de règles, parfois accompagnées de modèles, édictées par un poète. Quand il fonde une école poétique, on parle de manifeste.

C’est souvent un ouvrage en vers ou en prose, offrant des conseils sur la façon de composer la meilleure oeuvre poétique : les sujets à aborder, la forme à adopter…

Il propose généralement une définition de la poésie.

L’évolution des arts poétiques :

  1. L’Antiquité gréco-latine : les arts poétiques fixent les règles du théâtre ou de la poésie et classent les genres : La Poétique d’Aristote ou l’Art poétique de Boileau.

  2. Au XVI° siècle : les poètes de la Pléiade défendent un nouvel art poétique : l’inspiration doit être nourrie de l’imitation des Anciens et des poètes italiens. Mais il faut aussi enrichir la langue française.

  3. Au XVII° : L’Art poétiquede Boileau influence les XVII° et XVIII° siècles.

  4. AU XIX° : les Romantiques valorisent l’idée d’inspiration et d’originalité. L’hégémonie du vers pair et des formes traditionnellles est peu à peu remise en doute: défense du vers impair par Verlaine, le poème en prose qui se libère des contraintes formelles avec Baudelaire.

8 juin 2009

THEATRE: Le classicisme face au baroque

<p>Cinna est en fait la première pièce de Corneille à respecter le</p>

                                      CORRECTION du dossier sur Baroque et Classicisme

Quelques éléments à retenir :

                    BAROQUE

                        CLASSICISME

- instabilité politique guerre de religion, règne de Louis XIII et Richelieu. Cardinal Mazarin.

- inconstance, paradoxe

- émotion, illusion

- Mort et violence, merveilleux (fantômes, magie, …), surnaturel, transformations.

- Mélange des genres, des registres (tragi-comédie)

- Ornementation, métaphore, langue imagée.

- Coupure avec les auteurs du passé.

- valeurs chevaleresques et héroïques

- Fonctions : « séduire et effrayer »

- excès et démesure

- règne autoritaire de louis XIV, codification des usages de la cour.

- simplicité

- analyse intellectuelle (volonté d’analyser les passions), vraisemblance

- la bienséance interdit de montrer la mort, la violence, le sang (rôle des messagers qui proposent des récits).

- règle des trois unités, ordre, naturel.

- Retour vers les classiques

- valeurs de l’ « Honnête homme ».

.- Fonctions : « plaire, toucher et instruire ».

- élégance et mesure.

Comparaison Cinna et Le cid, quelques éléments de réponse :

Cinna est en fait la première pièce de Corneille à respecter les règles du théâtre classique : respect de l’unité de temps d’abord, puisqu’elle se déroule en une journée, de lieu ensuite puisque toute l’action se déroule à Rome, dans le palais romain où se situent les deux appartements d’Auguste et d’Emilie ; d’action enfin puisque l’intrigue tourne autour de la vengeance d’Emilie et qu’il y a réconciliation à la fin.

Le Cid n’est pas vraiment ce que l’on appelle une tragi-comédie mais bien plutôt une tragédie au dénouement heureux. Elle suit l’unité de temps. Mais ne respecte pas celle de lieu : mêm si toute l’action se joue en Espagne, il y a bien trois lieux distincts : la pace publique, la maison de Chimène et le palais du roi. L’intrigue est également composée de deux actions distinctes, quoique subordonnées l’une à l’autre, et se déroule dans une multiplicité de lieux, ce qui troubla les défenseurs de l’esthétique classique. « La querelle du Cid » est la polémique qui opposa partisans de l’esthétique classique et admirateurs de l’ouvre de Corneille. On reprocha à Corneille de ne pas avoir respecté les règles de la bienséance et de la vraisemblance (qui veut qu’une jeune fille n’épouse pas le meurtrier de son père) ainsi que le règle qui préconise la stricte séparation des tons et des genres. Les opposants furent choquer de voir Rodrigue Acte III scène 4, l’épe couverte du sang du père de Chimène : « Quoi ? Du sang de mon père encor toute trompée ? »

De ce fait, bien que Corneille soit considéré comme un dramaturge classique, cette pièce se rattache plus à l’esthétique baroque. L’allusion à la bataille contre les Maures est contraire au principe de non-violence qu’exige l’esthétique classique.

Comparaison La tempête et Bérénice :

La tempête est une pièce baroque car les intrigues sont multiples ainsi que les épreuves vécues par les différents groupes. On ne s’attache pas à une intrigue principale. De plus, il y a une multitude de registres employés. Ainsi, dans l’acte I, le registre tragique est dominant lors du récit du naufrage qui a entraîné la disparition de l’équipage : Nous trouvons un champ lexical de la mort « Oh jour funeste ! », des interjections qui soulignent l’impuissance des protagonistes : « Ah ! Quel tourment je fus pour vous ! ». Il y a également des passages d’imprécations qui sollicitent la divinité : « O ciel ». Tous les mots associés au champ lexical de la tragédie se retrouvent : « tourment, fardeau, sanglant, funeste… ». Le registre lyrique se retrouve également, par exemple quand Prospéro repens à Milan avec nostalgie : « Hélas, pauvre Milan ». Les phrases impératives donnent plus de poids à l’expression des sentiments. Enfin, nous trouvons également du registre comique, quand par exemple Antonio et Sébastien font des commentaires en aparté ou dans le jeu des trois domestiques, Stéphano, Trinculo et Caliban, notamment lors de la visite d’Ariel acte III, scène 2. Le comique de mot, lié au quiproquo se conjugue avec le comique de gestes: Stephano ; « Je mens ? Attrape ça ! » (battant Trinculo).

Le refus des règles de vraisemblance par le recours à la magie et de la règle qui préconise la séparation des genres vont à l’encontre des principes de l’esthétique classique. Enfin, notons que la langue employée se caractérise par les hyperboles et exagérations.

En revanche, Racine dans sa pièce ne met en scène qu’une intrigue. Il respecte strictement la règle des trois unités. La règle de bienséance est respectée puisque les personnages incarnent l’iédal de l’honnête homme : ils font le choix de mla raison et non de la passion.

Le genre de la tragédie et le registre tragique ne coïncident pas obligatoirement. Par certains aspects, Bérénice s’éloigne de la tragédie mais c’est une pièce de théâtre dont le registre est tragique. Le registre tragique met en évidence des hommes face à des situations qui les dépassent, c’est l’échec de la liberté humaine. Titus insiste d’ailleurs sur la toute-puissance de la fatalité et même sur le choix des « Dieux, contraires à [ses] amours ».

ATTENTION : ne confondez pas niveau de langue (familier, soutenu, courant), registre (pathétique, lyrique, tragique…) et genre (tragédie, comédie…). Ces notions doivent être acquises et maîtrisées.

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