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1 mars 2009

Les Lumières XVIII° siècle

                  LES LUMIERES XVIII° siècle

La source de clarté s’est déplacée : ce n’est plus le Roi-Soleil qui constitue le centre unique de rayonnement des arts et des lettres. Il existe désormais de multiples salons où gravitent de nombreux philosophes prétendant apporter leurs lumières aux princes européens et substituer des monarchies éclairées aux monarchies absolues.

I] Un siècle libertin :

L’exemple des grands :

Sous l’influence de Mme de Maintenon, Versailles se détourne des fêtes d’autrefois. Une atmosphère de piété et d’austérité règne à la cour, à la mort de Louis XVI en 1715. Philippe d’Orléans devient alors Régent et s’entoure de « roués » (débauchés au point de mériter le supplice de la roue). Il meurt à 49 ans, usé par les plaisirs.

La littérature libertine :

Cet épicurisme de la cour (philosophe d’Epicure, désignant par extension toute forme de vie axée sur la recherche du plaisir) fait école. L’œuvre du marquis de Sade pousse à l’extrême cete logique du plaisir donnant son nom au « sadisme ».  Il faut, selon lui, suivre la loi de la nature, qui est la loi du plus fort. Pourtant, les excès du libertinage font l’objet de critique de plus en plus violentes.

II] La liberté de pensée :

Le combat contre l’obscurantisme:

Dès la fin du XVII) siècle, certains esprits entendent appliquer les exigences de rigueur intellectuelle de la philosophie de Descartes au domaine de la religion. Ainis, on se met à rejeter les superstitions et prôner la tolérance en matière de religion. Fontenelle (1657-1757) affirme que « la religion véhicule quantité de croyances qualifiées d’obscurantistes parce qu’elle viennent contrarier les exigences de clarté de la raison ».

L’anticléricalisme:

Si Voltaire est déiste (il croit en un Dieu créateur qui se désintéresse du monde), toute son œuvre multiplie les satires de la religion. L’athéisme de Diderot s’accompagne souvent d’un anticléricalisme virulent (cf La Religieuse 1760)

La satire sociale et politique :

Les philosophes des Lumières savent ironiser contre les mœurs de leur temps dans des satires savoureuses, telles que Les Lettres persanes de Montesquieu, Candide de Voltaire ou Le neveu de Rameau de Diderot. Le théâtre prête également sa scène à des attaques parfois hardies, surtout à l’approche de la Révolution : c’est le cas notamment du Barbier de Séville ou du Mariage de Figaro de Beaumarchais.

La réflexion philosophique :

Avec L’esprit des lois (1748), Montesquieu attaque l’esclavage et défend la séparation des pouvoirs.

Dans son Discours sur les sciences et les arts (1750), Jean-Jacques Rousseau soutient que les progrès de la civilisation n’ont fait que corrompre l’homme, bon à l’état naturel. Il défend une éducation qui préserverait l’enfant de tout contact avec la société (Emile, 1762).

Dans son essai Du contrat social (1762), Jean-Jacques Rousseau démontre qu’un Etat doit reposer sur un contrat librement passé entre ses membres.

La plupart des philosophes contribuent, par leurs articles, à faire de L’encyclopédie de Diderot et d’Alembert (1717-1783) autant une œuvre scientifique majeure qu’un ouvrage engagé.

III] Le préromantisme (à la fin du siècle) :

La sensibilité :

En réaction contre un libertinage de mœurs jugé cynique et aristocratique, on loue la sensibilité des âmes vertueuses et l’on n’hésite pas à épancher ses pleurs. Le chevalier Des Grieux dans Manon Lescaut (CF DS) de l’abbé Prévost doit interrompre à maintes reprises son récit pathétique, pris de larmes.

On retrouve la même émotion chez Diderot et surtout Rousseau avec La nouvelle Héloïse (1761) a profondément contribué à préparer les mentalités au romantisme du siècle suivant.

De la comédie aux larmes :

Alors que les comédies de Marivaux (1688-1763) font encore triompher le raffinement du langage amoureux qui sait allier légèreté et sensibilité des sentiments, Diderot crée un nouveau genre, le drame bourgeois qui sait susciter les émotions des spectateurs en leur présentant des personnages contemporains confrontés à des situations pathétiques.

L’appel de la nature :

Sous l’influence de Rousseau, le goût pour une nature sauvage et exotique se développe.Aux jardin à la française du siècle précédent on préfère l’impression de naturel des jardins à l’anglaise.

Ainsi, la passion juvénile de Pal et Virginie (1788) de Bernardin de Saint-Pierre se situe dans une végétation luxuriante.

(Document inspiré de la leçon sur Les lumières, p 20-21 du manuel Français , livre unique, édition Hachette éducation, 2007).

TABLEAU RECAPITULATIF (vu en classe)


Contexte historique, social, culturel

. Historique :

  • Mort de Louis XIV (roi de débauche, qui s’abandonnait à tous les plaisirs) en 1715, régence de Philippe d’Orléans, 1798 date du coup d’état de Napoléon Bonaparte.

  • Fin de la Monarchie en Angleterre, un régime constitutionnel qui asseoit le pouvoir du parlement.

  • Progrès de la bourgeoisie (équilibre économique).

  • 1789: la Révolution française et la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.


. Scientifique :

  • Victoire de la science sur la métaphysique et de l’observation sur la spéculation grâce à l’astronome anglais Newton (à la suite du rationalisme cartésien).

  • Prééminence donnée aux sciences de la nature: le naturalisme Lamarck esquisse une théorie de l’évolution...

  • Priorité à la raison sur la foi. Cf L’encyclopédie, de Diderot et d’Alembert.



. Social :

  • Essor démographique.

  • Bourgeoisie d’affaires liées au progrès technologiques (machine à vapeur, métallurgie) et au commerce avec les Indes, fondé sur la traite négrière.

  • Développement des salons, de leurs cafés, qui affaiblissent le poids de l’aristocratie dans le domaine culturel comme dans le domaine social où s’affirme peu à peu le Tiers –Etat qui sera le vainqueur des luttes révolutionnaires.


. Culturel :

- Le Parlement prend le parti des Jansénistes condamnés par le Pape, remise en cause de l’Eglise et de ses vérités.

- Colonisation : goût pour l’exotisme (cf Lettres persanes)

- Sous la régence, goût pour les fêtes fastueuses, le charme de l’irrespect et de la fantaisie.

- Goût pour le rococo (en contraste avec le formalisme et la pompe): asymétrie, fantaisie, multiplication des courbes.


Thèmes développés

- Les Lumières: Continuateurs des libertins, ceux que l’on appelle les « lumières » dénoncent au nom de la raison et des valeurs morales les oppressions qui perdurent à leur époque. Humanité et fraternité : Combat pour l'égalité  et...contre l'arrogance des nobles, les inégalités sociales, les privilèges,

Combat pour la justice et ... contre l'arbitraire, Combat pour le respect de la personne humaine, Combat contre toute violence inutile, en particulier la guerre et la torture, Combat pour la tolérance, surtout religieuse et ...lutte sans merci contre les fanatismes

  • Contestation du pouvoir, d’un édifice social fondés sur l’institution religieuse et sur une autorité royale absolue.

  • Critique de l’esclavage, du colonialisme, de toute forme d’oppression.

  • Les hommes doivent réalisés leur bonheur ici-bas, en prenant conscience de leur force, leur liberté et leurs droits.

  • La nature règle de conduite des hommes: interrogation sur la définition de la raison, de la liberté.

  • La quête du bonheur: prise en compte du corps et de l’esprit.

  • Tous fixent comme objectif pour l’Humanité le bonheur.

- Deuxième orientation : la naissance d’une sensibilité que l’on qualifiera postérieurement de préromantique. Apparition du roman, genre récent (finXII°) Œuvre de fiction en prose racontant les aventures et l’évolution d’un ou de plusieurs personnages.



Genres utilisés

  • les contes philosophiques Candide, Zadig

  • la satire distanciée : Lettres persanes.

  • les dictionnaires (L’encyclopédie 35 volumes de 1750 à 1772)

  • Les journaux et périodiques

  • les essais : De l’esprit des lois, Traité sur la tolérance.

  • les discours

  • Les lettres

  • Enquêtes et voyages

  • Le roman : contes philosophiques, romans réalistes romans libertins, romans du sentiment, romans éclatés.

  • Le théâtre : Marivaux aborde le problème des relations « maîtres-esclaves » Le jeu de l’amour et du hasard.

 Beaumarchais, habile dans l’art du dialogue et dans la satire sociale et politique à travers le personnage de Figaro.


Caractéristiques de l’écriture

  • recours à l’ironie pour contrer la censure.

  • Une arme: la raison.

  • La littérature est engagée dans la vie quotidienne, elle est surtout jugée en fonction de son utilité, de son efficacité pratique. Les notions d'absolu et de poésie seront tout à fait méconnues au XVIII° siècle.

  • Le roman : ce genre en pleine croissance avec un lectorat élargi est marqué par le développement de la sensibilité, le souci du réalisme (avec le procédé du manuscrit trouvé, l’emploi de la 1° personne, l’échange épistolaire) et par l’esprit des Lumières en prenant compte des valeurs nouvelles d’une société qui évolue.

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Commentaires
M
Bonjour,<br /> <br /> <br /> <br /> L’intérêt que vous portez à Voltaire m’incite à vous indiquer ceci :<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a deux ans une lecture attentive de sa Correspondance (treize volumes à la Pléiade) m’a conduit à publier un livre dont le contenu ne cesse de me surprendre, dans la mesure où la mise en relation de 1500 extraits environ de cette même Correspondance et des événements historiques sous-jacents ne paraît pas pouvoir laisser place au moindre doute sur le caractère délibérément faussé de l’image qui nous a été donnée de ce personnage. <br /> <br /> Je souhaiterais vivement que vous puissiez partager mon extrême surprise en consultant, si vous le voulez bien, la rubrique "livres" du site : www.cunypetitdemange.sitew.com<br /> <br /> Tout à la fin de cette rubrique, là où apparaît une reproduction de la couverture de "Voltaire – L’or au prix du sang", un clic sur le mot "Voltaire" (à gauche, en bleu) vous permet d’accéder aux quarante premières pages du livre lui-même.<br /> <br /> Cette façon quelque peu abrupte de venir vers vous ne fait sans doute que rendre compte de mon propre désarroi, car, si je ne me trompe pas, un énorme travail de réinterprétation reste à faire, et non sans conséquences diverses…<br /> <br /> <br /> <br /> Très cordialement à vous,<br /> <br /> <br /> <br /> Michel J. Cuny
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